Paul Claudel, en 1923 :
"Le Japon est, plus qu’aucune autre partie de la planète, un pays de danger et d’alerte continuelle, toujours exposé à quelque catastrophe : raz de marée, cyclone, éruption, tremblement de terre, incendie, inondation. Son sol n’a aucune solidité. Il est fait de molles alluvions le long d’un empilement précaire de matériaux disjoints, pierres et sable, lave et cendres, que maintiennent les racines tenaces d’une végétation semi-tropicale... L’homme d’ici est comme le fils d’une mère très respectée, mais malheureusement épileptique... C’est une chose d’une horreur sans nom que de voir autour de soi la grande terre bouger comme emplie tout à coup d’une vie monstrueuse et autonome... Un choc, encore un autre choc, terrible, puis l’immobilité revient peu à peu, mais la terre ne cesse de frémir sourdement, avec de nouvelles crises qui reviennent toutes les heures."
Cité par Philippe Sollers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire