dimanche 27 avril 2014

Le secret de l'impasse Ah ! Ah !

Pour l'impasse Ah!Ah!, je voulais en avoir le cœur net. Y avait-il oui ou non quelque chose comme un ah ah au bout d'icelle ? Autrement dit y avait-il une ouverture sur l'horizon, comme la définition de ce type de mur le laisse présager ? Je conçois bien que cette grave question n'empêche pas de dormir mes contemporains (et moi non plus d'ailleurs), mais c'est plus fort que moi, il fallait que je sache.
J'ai donc profité d'une petite escapade dans le Nord du département (tellement au Nord qu'on est même passés chez les voisins du Cher, histoire de voir le clocher tors de Saint Outrille (autre bizarrerie sur laquelle Robin Plackert a déjà planché), et le village de Reuilly, et là je referme la deuxième parenthèse) pour aller au fond de l'impasse issoldunoise.
Et là, déception. L'horizon est carrément bouché. Un bâtiment sans grâce nous cache la vue. Me serais-je leurré ? Ce qui ne serait pas bien important, somme toute, mais enfin, ça me chagrinait, cette fermeture d'horizon.


Et puis je me suis dit qu'on avait peut-être obturé le ah ah. Que cette maison avait peut-être été édifiée ultérieurement, détruisant la belle perspective sur la vallée, sur la ville en contrebas. Car c'est un fait indubitable, le fond de l'impasse est en hauteur par rapport au reste de la ville.
J'ai décidé alors de faire le tour du pâté de maisons. Rue de la République, rue du Boucher Gris, rue François Habert, nous y sommes.


La maison à la lucarne est bien celle qui est au fond de l'impasse Ah ! Ah ! On voit bien que son entrée actuelle occupe un vide entre les hautes maisons de la rue. L'espace a bien été comblé. La parcelle cadastrale 26 a ruiné le ah ah.


Je veux voir une autre preuve de l'ancienne présence d'un ah ah dans le fait que l'impasse se prolonge par la rue Beaumont (qui nous conforte aussi dans notre visée, le nom pouvant se lire comme une transcription du latin bellus mons, "belle colline"), qui elle-même ouvre sur un espace vide devant un grand bâtiment dont je n'ai pas trouvé mention du nom sur la carte.

Mieux, si l'on prolonge cette ligne jusqu'à la Théols, on s'aperçoit qu'elle coupe symétriquement et perpendiculairement le bâtiment, et qu'elle partage également en deux un autre grand édifice dans le sens de la longueur. Pur hasard ?


Il faudrait maintenant savoir ce que sont au juste ces deux grands bâtiments, à quelle époque ils ont été édifiés. Les cartes ne disent rien là-dessus.
Mince, il va falloir retourner à Issoudun.
Avec tout ça, je ne suis pas encore entré au Musée. (A suivre)

5 commentaires:

Frédéric M. a dit…

Excellent!
Enquêteur des mystères du quotidien.

Simplement beau ^^

Patrick Bléron a dit…

Merci Fred. Je trouve aussi savoureux que ce soit un Mur qui signe le premier commentaire sur un article parlant d'un mur (Ha Ha Wall disent les angliches. Murmure de minuit (on en est tout proche), j'aime bien aussi ces jeux de miroir.

sylvie Durbec a dit…

Faire le mur. Le dresser ou l'abattre.
Affaire à suivre.
En tout cas je retournerai à issoudun bientôt.
La grand-mère de F. habitait rue François Mounier. Il y aurait là aussi des choses à raconter sur la famille à qui appartenait cet ancien hôtel particulier.
Et le musée: fred Deux et Cécile Rheims...Deux aimés.

sylvie Durbec a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Patrick Bléron a dit…

Merci Sylvie,
Fred Deux et Cécile Reims, j'y viens justement très bientôt, après cette petite digression sur l'impasse.