lundi 2 juin 2014

Des Marins à Caroline Choléra

Dimanche matin, brocante des Marins. Peu d'exposants, la concurrence fait rage à la belle saison. Je me tâte pour acheter un nouveau couteau.


Ou un de ces plombs magnifiques dans leur boîte en bois.


Ce n'est qu'en observant de près la photo que je me suis aperçu qu'un zodiaque était représenté sur celui de droite.


Cette forme est celle du zodiaque traditionnel de l'astrologie médiévale "qui, au lieu du cercle naïvement figuratif, représentait le zodiaque par le dessin d'une triple enceinte carrée, rappelant la Jérusalem céleste et rendant intelligible l'interaction du trois et du quatre dans le déroulement des temps", nous dit Guy-René Doumayrou dans Géographie sidérale (ce livre acheté ici même lors d'une brocante des Marins en février 1980, qui m'a toujours suivi, et dont le nom donne le titre d'un Tumblr que je viens de créer).


L'horoscope de Kepler en représentation zodiacale traditionnelle

Je regrette de ne pas avoir vu ce détail sur l'instant, j'aurai volontiers acheté le plomb en question. En revanche, je n'ai pas laissé passer un lot de BD intéressant : le lovecraftien Mort Cinder d'Alberto Breccia, L'Arbre-Coeur de Comès et Caroline Choléra, de Pichard et Dubos.
Georges Pichard, un des maîtres de la bande dessinée érotique. J'ai en rayon les deux tomes de Paulette, qu'il avait réalisés avec Wolinski au scénario. Caroline Choléra est une héroïne du même calibre, mais je n'avais jamais lu ses aventures. Singularité : la scénariste est une femme, Danie Dubos, ce qui était peu courant à l'époque (1982).


 
Et puis, surprise quand je découvre la première page : la plantureuse Caroline est berrichonne.


Qui aurait crû que l'érotisme pouvait se nicher dans les étangs de la Brenne ?

Cela m'a rappelé opportunément que du sexe, il y en a en Brenne. A Pouligny Saint-Pierre, dont nous parlions naguère, près du hameau de la Jozière, dans les bois, on peut trouver la pierre à sexe. Enfin, en ce qui me concerne, allant en 2012 sur les traces de Jean-Pierre Le Goff et Robin Plackert, je suis resté bredouille. J'ai tournicoté dans les taillis sans mettre la main sur la vulve de pierre, si je puis m'exprimer ainsi.

Aussi, ai-je été surpris (et plutôt agréablement) lorsqu'au dernier Chapitre Nature du Blanc, pendant la belle lecture de Sylvie Durbec au moulin de la Filature, je distinguai parmi les étonnantes photos d'Israël Ariño exposés dans la salle cette fameuse pierre à sexe.

Israël Ariño,
LE NOM QUI EFFACE LA COULEUR
20 x 25 cm / 40 X 50 cm / 75 x 90 cm
Silver Gelatin Print
2014



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