mardi 16 juillet 2024

Moby Dick, in the ruins.

Bon, voilà, le site est pratiquement en stand-by. La pause estivale ? Oui et non. Je n'en ai pas pris la décision consciente, mais ça revient pratiquement au même. Non, le fait est que je suis surtout absorbé par la participation au spectacle qui va se jouer, comme tous les deux ans, dans les ruines de Cluis-Dessous. Et ce spectacle n'est pas anodin, puisqu'il s'agit de Moby Dick. Moby Dick, ce roman fabuleux d'Herman Melville sur lequel j'ai déjà beaucoup écrit. L'adaptation est signée de Béatrice Barnes, qui assure aussi la mise en scène. Elle m'a gentiment proposé de jouer le rôle du capitaine Peleg, l'un des deux armateurs du Pequod. Et j'ai volontiers accepté d'entrer dans l'aventure. La première est dans deux jours, n'hésitez pas à réserver, vous qui vous trouvez dans la région, vous repartirez au mitan de la nuit la tête pleine de rêves océaniques.

                            Affiche du spectacle Moby Dick

6 commentaires:

Alain sennepin a dit…

INSTINCT TRES SÛR, CONNAISSANCE DES CHOSES CACHEES. Pour simple rappel, vous trouverez une dimension peu ou pas illustrée à ma connaissance de la complexité du personnage de Peleg aux pages 138 à 141 (sous-chapitre 9C) de mon livre publié en 2020 chez les Editions de l'Onde "L'incroyable Victoire des Cachalots dans leur Guerre contre les Baleiniers au XIXème siècle".
Vous souhaitant le meilleur pour la première, demain.
Bien cordialement.
Alain Sennepin

Am Lepiq (monsieuye) a dit…

page 777 de l’édition « Quarto » (traduction Philippe Jaworski) : « Un dernier mot sur un point qui ne laisse pas d'intriguer certains lecteurs : faut-il écrire Moby-Dick ou Moby Dick ? […] On voit qu’il importe de distinguer le monstre que poursuit Achab (réel ou imaginaire, il appartient au monde merveilleux de la pêche baleinière) du titre d’un roman que d’aucuns pourraient aussi qualifier de fables ou d’allégorie. »

Voir aussi, note 2 de bas de la page 19 de cette même édition :
« Le contrat signé avec Harper porte un titre où apparaît clairement un trait d’union dans le nom du cachalot, conformément à un usage d’époque. Ce trait d’union est en revanche absent tout au long du roman (à une exception près), ce qui ne laisse pas d’intriguer. En l’absence d’explication claire et satisfaisante à la présence de ce signe typographique dans le titre de la première édition américaine, les éditeurs successifs du texte ont pris habitude de le conserver pour désigner le livre, distinguant ainsi le titre du roman du nom du cachalot. La disparition du trait d’union du titre rendrait ambigu, sinon incompréhensible, par exemple, le passage du chapitre XLV (“Témoignages”) dans lequel l’animal est évoqué comme une “ fable monstrueuse ” ou une “ insupportable allégorie ”. »

Am Lepiq (monsieuye) a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Am Lepiq (monsieuye) a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Patrick Bléron a dit…

Merci beaucoup, Alain.
Je n'ai pas votre livre sous la main, mais l'ami qui me l'a fait découvrir devrait me le rapporter bientôt, et je relirai avec plaisir ce que vous écrivez sur Peleg.

Patrick Bléron a dit…

@Am Lepiq (monsieuye) : La mention de la page 777 de l'édition Quarto me fait sourire. Et je soupçonne un clin d'oeil malicieux de votre part. La 777ème masse, c'est celle que Bildad veut donner à Ismaël, et contre quoi Peleg s'élève vivement, voulant donner, lui, la 300ème masse (c'est une scène qui est gardée dans l'adaptation et que je joue donc chaque soir).

Extrait du site de Jean-Yves Cordier : https://www.lavieb-aile.com/article-mes-notes-de-lecture-de-moby-dick-115392516.html

"Le chiffre de 777 semble, en propre, un chiffre biblique, et ce triple 7 n'est pas là par hasard : il appartient si ce n'est à l'onomastique, du moins aux chiffres choisis par l'auteur, non pour leur valeur comptable, mais pour une autre raison. Pourtant, ce chiffre ne correspond à rien d'autres qu'à l'âge atteint par Lamek, le père de Noé. C'est dans l'Évangile de Matthieu -encore- que Pierre interroge Jésus (Mat 18:21) :
« Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix sept fois. "
Ce chiffre symbolique du pardon inépuisable, de la clémence infinie apparaît, dans la bouche de Bildad l'ami de Job partisan de la punition éxacte des péchés comme dans celle de Bildad le capitaine avare et tyrannique comme le témoin du dévoiement de la religion, qui s'affiche et s'énonce extérieurement pour mieux en trahir les régles. Or ce chiffre 777 va s'inscrire sept fois sur la page de Moby Dick, sept fois de suite Bildad va trahir le livre saint qu'il tient dans la main, jusqu'à l'ignominie de l'argument " si nous rétribuons trop largement les services de ce jeune homme, nous enleverons peut-être le pain de la bouche à ces veuves et à ces orphelins" [qui détiennent quelques parts très minoritaires du navire]."