J'aime trouver ainsi et adopter des formes dont je n'avais pas l'idée au moment de commencer à travailler. On me pardonnera mon usage des citations, mais je ne résiste pas à l'envie d'écrire ici ces mots de Paul Klee qui font partie de mes phrases de chevet: "Ce que je fais m'apprend ce que je cherche". C'est-à-dire: travailler non pas en cherchant à exécuter une idée entièrement préconçue et prévisualisée (à supposer que cela soit possible), mais construire "de l'intérieur", à partir d'un matériau choisi, d'une idée générale, d'une sensation, voire d'une contrainte ou d'une règle du jeu, mais à condition d'être prêt à transgresser cette règle si chemin faisant le besoin s'en impose. C'est ce que disait Le Corbusier qui, parlant du Modulor, cette unité de mesure basée sur les proportions du corps humain et qui permettait d'infinies combinaisons (un peu comme le tangram ou bien sûr les tatamis de l'architecture japonaise), invitait à ne pas strictement en respecter les règles (introduire du jeu dans le jeu!) si, une fois l'inspiration mise en route (et le feu mis aux poudres), l'oeuvre se développait toute seule en suivant sa propre logique.
mardi 17 janvier 2012
Ce que je fais m'apprend ce que je cherche
Je me prends au jeu, au "jeu de construction" de Paul Cox, dont je parlais hier, et dont j'ai décidé de lire chaque jour quelques-uns des articles du blog, de l'amont vers l'aval. J'en aime le ton modeste et enjoué, et l'érudition tranquille :
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