Carnet Mondrian (suite), 7 mai 2011.
"Cynthia Fleury, La Fin du courage, Fayard.
"On juge le courage d'un homme à ses peurs, celles qu'il sait éviter et celles qu'il sait garder."(p. 18)
"Même courageux, il faut apprendre à l'être plus régulièrement, sans discontinuer. Pratiquer le courage sans excès, mais avec endurance. Le courage toujours plutôt que le trop de courage. Apprendre à tenir le courage comme on tient la douleur. Et c'est là sans doute que la vitalité est nécessaire, que l'intelligence du dehors, le sens de l'environnement, son analyse, sont valorisés : il faut comprendre ce qui est susceptible d'inhiber ce courage. Apprendre aussi à calculer le prix du non-courage." (p. 18)
L'inverse du kairos. Roquentin (La Nausée, p. 106).
"Moi, je ne sais pas profiter de l'occasion : je vais au hasard, vide et calme, sous ce ciel inutilisé."
"En moraliste modeste, Montaigne sait qu'il existe des cycles et que tous les "temps" ne se valent pas : "Il faut courir le mauvais et se rasseoir au bon"."(p. 28)
"(...) l'ennemi du courage est le découragement car il est ce contre quoi il faut sans cesse lutter. Le courage est sans victoire." (p. 34)
Le livre est maintenant disponible en poche. Ça vaut ses six euros cinquante.
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