Ce n'est pas d'aujourd'hui que le mot
brèche, dont on a vu l'importance chez Modiano, possède pour moi une aimantation particulière. Déjà, en 1981, dans un recueil de poèmes manuscrits, intitulé
Braises (mais qui, hantant donc mes tiroirs depuis trente ans, devrait plutôt se nommer
Cendres), je me fendais d'un poème d'un seul mot et d'une seule syllabe, qui était précisément
Brèche.
Je n'étais pas peu fier de moi, j'avais fait plus fort qu'Apollinaire avec son monostique, son One-line poem, comme disent les Anglais
: Chantre
Et l'unique cordeau des trompettes marines
dans
Alcools. Le mot brèche, placé ainsi au mitan de la page, faisait brèche dans le blanc de la feuille.
2 commentaires:
Plus brève aussi que le haïku, cette forme poétique minimaliste que tu as inventée il y a 30 ans, et qui n'a visiblement pas fait d'émules...
Eh oui, les japonais carrément débordés. Pensez, le haïku, pas moins de 17 syllabes.
Ceci dit, étant restée dans les tiroirs, cette nouvelle forme poétique ne pouvait guère susciter d'imitations...
Maintenant qu'elle est sur le net, on va bien voir.
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