lundi 18 décembre 2017

# 301/313 - Arthur Rackam

New York/Paris : je réalise que je suis en train de retrouver cette double postulation Europe-Amérique qui était à l’œuvre dans les premières chroniques. Tout se passe comme si l'Attracteur étrange voulait boucler la boucle, s'incurvant pour rejoindre le point d'origine, une spire plus haut peut-être. Peut-être. On verra bien si ceci se confirme dans la quinzaine qui vient finir l'année.

Je continue la lecture de Tartt, où je m'ennuie toujours un peu, et même beaucoup parfois, entre deux passages fulgurants. Je ne suis pas même pas assuré qu'il y en ait un autre, de passage fulgurant (enfin, j'ai dépassé la quatre centième page, je n'ai plus qu'à dévaler l'autre versant du pavé).

En attendant donc une hypothétique nouvelle tartterie, et une nouvelle incursion dans l'univers zeppelinien, je consigne une autre coïncidence graphique. Dans la lettre hebdomadaire du site américain Brain Pickings, je tombe sur l'illustration suivante d'Arthur Rackam :

Illustration by Arthur Rackham for a rare 1917 edition of the Brothers Grimm fairy tales   
Surprise, car la même illustration me fut offerte tout récemment par un représentant des éditions Citadelles et Mazenod qui toqua à ma porte un après-midi de novembre, alors que j'avais renoncé au tout dernier moment à aller au cinéma. Le bougre parti (et pas les mains vides, il avait su être convaincant), j'avais posé le cadeau dans une bibliothèque, à côté du coffret d'Otto de Marc-Antoine Mathieu.

Peu de temps après, sur mon fil FB, je découvre une page partagée par Frédéric Mur, (jeune dessinateur talentueux, soit dit en passant), ouvrant sur l'univers graphique de Kelly Mc Kernan :

Pas besoin d'être un grand critique d'art pour voir l'influence d'Arthur Rackam dans cette belle image de nymphe en lévitation : le trait précis et sensuel, l'alliance de l'humain et du végétal, de la chevelure expansée aux pieds perdus dans l'entrelacement racinaire, tout porte la marque du génial illustrateur britannique.

J'avais enregistré ces échos graphiques sans en chercher une signification particulière, mais je m'aperçois maintenant qu'ils s'inscrivent assez bien dans cette perspective du bouclage esquissée au-dessus. Le site Brain Pickings est administrée par une seule femme, Maria Popova, qui écrivit, entre autres, pour le New York Times.

Maria Popova. Photograph by Elizabeth Lippman for The New York Times
Otto, c'est ni plus ni moins que le support du premier article publié ici, Otto et l'attracteur étrange.

Kelly Mc Kernan est une artiste américaine, basée à Nashville dans le Tennessee (je suis frappé par une certaine ressemblance physique avec Donna Tartt).



1 commentaire:

blogruz a dit…

Un nouvel écho avec cet OTTO et sa forme OTו donnée dans l'illustration de MAM, ו étant un waw hébreu correspondant notamment à O.
J'indiquais donc dans mon billet sur les cloneries des Papillon que la précision des coïncidences n'impliquait pas que Fabrice Papillon se soit inspiré de Marjolaine Papillon, car les clones du Lebensborn de NEO avaient eux-mêmes un fort écho avec un roman de Tobie Nathan où un tueur de seconde génération du Lebensborn écrit en hébreu avec des membres de ses victimes le mot OTOT, "signes" ou "lettres", avec 2 mains et 2 jambes.
Or chez NEO les 4 clones d'OTTO (Rahn), frères de Marjolaine Papillon, se coupent leurs mains portant leurs tatouages Lebensborn et envoient le paquet au nouveau Führer, supposé constituer un SIGNE réveillant ses gènes pour moitié ceux d'Adolf...