Je reviens un instant sur le Cavalier d'
hier. Sur un plan qui me taraude, sans doute parce qu'il rejoint une figure déjà rencontrée, celle du trou de serrure, traitée
ici, lors de cet itinéraire autour du blog de Paul Cox. Léa Massari, enlevée par l'OAS, est retenue prisonnière, sous la garde d'Alain Delon, légionnaire déserteur. Il la regarde à travers le trou de la serrure.
Nous épousons le regard d'Alain Delon, son point de vue de geôlier (la caméra n'entrera jamais dans l'espace de la pièce-prison). Ce qui s'offre à lui, à nous, parfaitement encadrée par les contours de la serrure, c'est une belle femme appuyée contre le radiateur. Elle semble dormir, sa main gauche est relâchée, paume vers le plafond, reposant sur la jupe noire, mais l'autre main contredit cet abandon en écartant le tissu du corsage blanc. La posture est d'une troublante sensualité. Delon va un peu plus tard faire boire sa prisonnière grâce à une paille glissée dans cette même serrure. Il ne dit rien, mais on comprend qu'il a été saisi par cette beauté entrevue.
Hasard objectif : sur l'autre
Alluvions, mon espace netvibes (dont la voilure ne cesse de se réduire : je n'y suis plus que neuf sites), le blog photo
Le clown lyrique présente à cette date du 29 mai des photos du photographe américain
Wingate Paine, datées comme le film de 1964-65, dont celle-ci, par exemple :
L'article s'intitule
Chaque moment d'extase. Les clichés y sont bien sûr plus explicites, mais ne sont-ils pas comme l'horizon de la promesse que semble tenir le corps alangui de Léa Massari ?
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L'Insoumis |
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Allez, voici la conversation du jour : Alain Cavalier délaisse l'hôtel et revient chez lui arroser ses fleurs (long plan tournoyant sur l'une d'entre elles).
1er mai 2012 - Conversation avec Alain Cavalier... par lacinematheque
Une fois n'est pas coutume, je vais donner aussi dans le floral, avec ces belles du jardin parental photographiées récemment et dont j'avoue ignorer le nom (it's a shame).