Laisser l'ombre remonter la falaise
plonger sa paume dans les vasques du temps
recueillir la rosée à la nuque de silex
Laisser l'ombre s'endormir entre tes genoux
reprendre ton souffle caresser ta glaise
se blottir au berceau des tilleuls
Que tout s'éteigne que toute lampe
abdique son royaume de nuit
et se retire au profond de tes veines
Que tout se trouble et se disperse
que se dilue toute rumeur
au cri aride des ornières
Que tout ne soit plus rien
qu'un tout qui se déchire
dans une trouée sans retour
N'entendre plus que l'infime
glissement d'une
lauze le dénivelé d'une larme
la lente coulée de la sève
Et ne sentir plus que les embruns
asséchés du silence
dimanche 29 août 2010
samedi 14 août 2010
La Sed
Elle vient du fond des nuits pâles
elle sourd de la hanche des glaciers
elle a franchi tous les biefs
C'est le dernier désir d'un mélèze
le regret d'une anguille
le lit vivant de la fièvre
Elle arrive dans sa nuit d'obsidienne
sa fureur s'épanche au feu de nos reins
elle s'inondera au-delà de nos fiefs
En espagnol, la sed est la soif.
elle sourd de la hanche des glaciers
elle a franchi tous les biefs
C'est le dernier désir d'un mélèze
le regret d'une anguille
le lit vivant de la fièvre
Elle arrive dans sa nuit d'obsidienne
sa fureur s'épanche au feu de nos reins
elle s'inondera au-delà de nos fiefs
En espagnol, la sed est la soif.
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