Laisser l'ombre remonter la falaise
plonger sa paume dans les vasques du temps
recueillir la rosée à la nuque de silex
Laisser l'ombre s'endormir entre tes genoux
reprendre ton souffle caresser ta glaise
se blottir au berceau des tilleuls
Que tout s'éteigne que toute lampe
abdique son royaume de nuit
et se retire au profond de tes veines
Que tout se trouble et se disperse
que se dilue toute rumeur
au cri aride des ornières
Que tout ne soit plus rien
qu'un tout qui se déchire
dans une trouée sans retour
N'entendre plus que l'infime
glissement d'une
lauze le dénivelé d'une larme
la lente coulée de la sève
Et ne sentir plus que les embruns
asséchés du silence
2 commentaires:
très beau poème...il y a de la chaire, quelque chose d'animal, j'aime beaucoup patrick
Merci, Bertrand. Sur ces chemins d'ombre, plaisir de t'y retrouver. A bientôt.
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