Dérive de 7.2 - La rue de l'Odéon ne va pas jusqu'à la mer
Dans le même temps où j'écrivais l'article ci-dessus, Gaëlle lisait Le rôdeur des confins, de Kenneth White, un livre que j'avais déniché il y a peu de temps à Emmaüs.
Un tampon vert figurait sur la page de titre : Bibliothèque Saint-Nicolas de Véroce. Avait-il été volé ? emprunté et jamais rendu ? désherbé implacablement (malgré son bon état) ? Impossible de le savoir. Je me suis piqué de curiosité pour ce Saint-Nicolas de Véroce qui m'était parfaitement inconnu. Il s'avère que c'est une ancienne commune de Haute-Savoie rattachée à Saint-Gervais en 1973. Véroce est le nom vernaculaire de l'aulne vert, Alnus viridis, qui aime à coloniser les zones de montagne soumises régulièrement à des avalanches."La première chose que l'on voit en arrivant sur la pointe, c'est un phare blanc et trapu, l'un des nombreux phares construits autour du monde par la Northern Lighthouse Company of Scotland. Quand Robert Louis Stevenson vint en cet endroit en 1888, au cours de sa croisière dans le Pacifique sur le Casco, il pensa à ses jeunes années à Edimbourg : "Mon émotion était grande alors que je me tenais, ma mère à mes côtés, et que nous contemplions l'édifice conçu par mon père alors que j'avis seize ans."
Robert Louis Stevenson, le génial écrivain de l'Ile au trésor ou de Voyage avec un âne dans les Cévennes, a dérogé à la tradition familiale qui donnait dans la construction de phares. R.G. Grant, l'auteur de Phares du monde, signale que son grand-père Robert Stevenson était le gendre de l'ingénieur Thomas Smith (1752-1814), un fabricant de lampes qui s'était forgé une réputation en éclairant les rues d'Edimbourg avec des lampes à huile dotés de miroirs en cuivre poli, et constructeur de quatre phares. Robert devint un héros national après avoir construit avec succès un phare à Bell Rock en 1810, le plus vieux phare encore en activité après celui de Cordouan.
À la fin du xviiie siècle, il a été estimé que le rocher est responsable du naufrage de six navires chaque hiver. En une seule tempête, 70 navires ont été perdus au large de la côte est de l'Écosse. L'ingénieur écossais Robert Stevenson avait proposé la construction du phare de Bell Rock en 1799, mais le coût et la nature relativement radicale de sa proposition, en ont causé l'abandon. Toutefois, la perte du navire de guerre HMS York (1796) (en) et tout son équipage, en 1804 entraîna un scandale au Parlement, qui conduit à l'adoption en 1806 de la loi autorisant le lancement de la construction.
Le phare a été construit par Stevenson entre 1807 et 1810 et il a été allumé le pour la première fois.
Gravure de William Miller montrant les étapes de la construction du phare de Bell Rock (1824) |
Phare de Skerryvore |
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