mercredi 25 septembre 2024

Tatami et le Bureau des Légendes

Peu après avoir commencé la lecture du roman de Maxime Rovere, Le Livre de l'amour infini, nous allâmes voir au cinéma - c'était l'après-midi et j'étais encore à Bourges - le film de Zar Amir et Guy Nattiv, Tatami. A travers lui, c'est le fil irano-syrien qui continuait de se dérouler : "Leila, judoka iranienne, participe aux championnats du monde avec l’intention de ramener la première médaille d'or de l'Iran. Alors qu’elle mène brillamment ses premiers combats, son entraineuse Maryam reçoit un ultimatum de la République iranienne ordonnant à Leila d’abandonner la compétition. La raison ? Éviter qu’elle ne tombe contre la représentante d’Israël et perde son combat. Le régime iranien menace les proches des deux jeunes femmes. Leila doit dès lors décider : continuer la compétition et faire valoir ses droits ou protéger sa famille."(Résumé emprunté au site des Grignoux)

Filmé dans un noir et blanc somptueux, Tatami nous empoigne dès l'ouverture et ne nous laisse aucun répit. Les combats s'enchaînent, la caméra au plus près des corps, le public n'existant qu'à travers sa rumeur, et on a presque peine à croire qu'il s'agisse du même judo que celui qu'on voyait récemment aux Jeux olympiques. Mais la violence de ce qui se passe en coulisses est encore bien plus grande : l'intimidation, les messages reçus sur les portables, la peur pour la famille restée au pays, génèrent une tension énorme.

Le film, co-réalisé par un Israélien et une Iranienne, est inspiré de plusieurs histoires vraies dont celle de Kimia Alizadeh, taekwondoïste iranienne qui a d'abord fait partie de l'équipe olympique des réfugiés en 2020 après avoir fui son pays. Ayant finalement obtenu la nationalité bulgare, elle a participé aux Jeux olympiques de Paris, où elle a décroché une médaille de bronze. Sur le podium, Nahid Kiani, l'iranienne qui avait obtenu la médaille d'argent, a embrassé son ancienne compatriote, un geste symbolique qui, sans surprise, a souverainement déplu au régime : la séquence a été non seulement censurée par la télévision du régime islamique (Press TV), mais sur la dizaine de tweets de Press TV sur Nahid Kiani, on la voit jamais recevoir sa médaille sur le podium.

 

Je n'étais pas encore au bout du fil. Le soir-même, on me proposa de regarder le Bureau des Légendes, la série de Canal + que je n'avais jamais vue. Et paf ! Je découvre l'agent "Malotru (Mathieu Kassovitz), qui vient de passer six ans à Damas et revient à Paris, abandonnant ainsi sa "légende". Il ne tarde pas à rencontrer Marion Loiseau (Sara Giraudeau), pour un test de recrutement.


Or, Marion sera envoyé à Téhéran, comme ingénieur en sismologie pour infiltrer le nucléaire iranien.

Bon, j'ai visionné les deux premiers épisodes. Il n'est pas certain que j'aille beaucoup plus loin (mais on m'a assuré que l'intérêt allait grandissant, alors...).

Au prochain épisode de ma série personnelle, de ma Légende à moi, promis, je reviens à Rovere.


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