L'if est le premier des quinze arbres extraordinaires dont Zora del Buono tire le portrait dans son beau livre Des arbres et des hommes (Autrement, 2017).
L'if de Zora est l'Ankerwycke Yew qu'on peut voir en Grande-Bretagne près de Wraybury. Un arbre mythique, neuf mètres de circonférnce, à l'ombre duquel on signa le 15 juin 1215 la Magna Carta Libertatum, la "Grande Charte des libertés", concédée par Jean sans Terre à la noblesse britannique.
Si je parle de l'if aujourd'hui c'est que je m'intéresse particulièrement aux arbres depuis quelques mois. Les arbres m'ont toujours fasciné, et dans le seul roman que j'ai écrit (en 1991, toujours bien serré dans le recoin d'un disque dur), on trouverait plusieurs arbres remarquables, mais j'ai entrepris d'en avoir une connaissance plus étendue (voir mon article de juin sur le livre de Jacques Tassin, Penser comme un arbre).
Ce qui m'a étonné, dès le début le livre de Zora del Buono, c'est cette position de l'if, en première place, car dans le guide Delachaux et Niestlé que j'avais emprunté à la médiathèque, une édition ancienne écrite par Archibald Quartier, l'if était aussi le premier de tous les arbres étudiés. Et c'était aussi le cas dans le guide plus récent de Jean-Denis Godet, toujours chez Delachaux et Niestlé. Dans les trois ouvrages, l'if ouvre l'inventaire des arbres.
Or, à quoi doit-il cette prééminence ? Pas à l'ordre alphabétique, à l'évidence. Pas à l'ancienneté biologique. Alors quoi ? J'en suis réduit aux hypothèses (si vous avez une idée, je suis preneur).
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