"Aussi bien dans le désert que dans la forêt tropicale, les chats sauvages sont partout en Australie. Une étude publiée début janvier dans le journal Biological Conservation montre qu’ils ont conquis au moins 99,8 % de l’île-continent. Seules quelques îles sont préservées, ainsi que de rares zones protégées par des clôtures anti-chat et anti-renard.
Or les chats harets australiens n’ont rien du paisible animal de compagnie. Ils ont dévasté la faune unique du pays. C’est « l’une des espèces invasives les plus destructrices », selon l’étude financée par le gouvernement et intitulée « Comptabiliser une menace à l’échelle d’un continent : combien y-a-t-il de chats sauvages en Australie ? ».
Ces chats sont accusés d’être responsables de la disparition d’une trentaine d’espèces endémiques, principalement des mammifères. Parmi eux, le bandicoot-lapin à queue blanche ou la souris sauteuse d’Australie à grandes oreilles. C’est dans ce pays que le taux d’extinction des mammifères est le plus élevé depuis 200 ans. Or les chats menacent encore des dizaines d’autres mammifères, oiseaux, reptiles."
Bandicoot-lapin à queue blanche (petit bilbi), une des espèces disparues à cause des chats |
Il explique aussi que « L’Australie est le seul continent autre que l’Antarctique où les animaux ont évolué en l’absence de chats, ce qui explique pourquoi notre faune est tellement vulnérable face à eux ». Le chat a été introduit en Australie par les premiers colons, à la fin du 18e siècle, afin de s’attaquer aux souris, mais beaucoup sont ensuite redevenus sauvages.
Il est maintenant intéressant de remarquer qu'Aurélien Barrau, notre astrophysicien qui veut tester l'existence des univers parallèles, est un militant de la cause animale, qui conclut le chapitre dont nous avons parlé par un appel vibrant à notre responsabilité face aux autres êtres vivants :
"Les hommes n'en finissent pas de supplicier et d’abattre leurs chats de Schrödinger... Alors même que nous ne pouvions plus dénier le statut d'êtres sensibles - souffrant et ressentant - aux animaux (celui-ci est même depuis peu entériné par la loi), que l'existence d'une conscience animale ne fait dans bien des cas plus doute, que notre compréhension du vivant nous prouve que rien ne permet de placer les humains dans une catégorie transcendante ou radicalement hétérogène, notre violence à leur égard ne cesse de décupler. (p. 54)"Et décidément Facebook semble pris dans les rets de l'attracteur étrange (dont il me plaît de penser que les "algorithmes" insoupçonnés sont bien supérieurs en complexité et en intelligence à ceux de l'entreprise de Zuckerberg), car il me propose ce matin une vidéo où la véritable identité des chats est révélée (je vous conseille de regarder la vidéo jusqu'au bout pour en saisir tout l'intérêt, et le travail tout entier mérite d'être salué.)
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